Le Poinçon de Genève pour les nuls
Pour la première fois, Timelab, l’organisme qui gère le Poinçon de Genève, a décidé de sortir du bois et de prendre la parole en son nom. Par le passé, sa communication était sporadique et, à 99%, le fruit des marques qui l’arboraient.
Pour mémoire, le Poinçon de Genève est la marque physique qui distingue la bienfacture et le bon fonctionnement de certains garde-temps réalisés dans le Canton de Genève. Toutefois, seules s’y soumettent les marques qui le souhaitent. Le Poinçon de Genève n’a donc pas de vocation exhaustive. Timelab ne communique d’ailleurs pas la proportion de marques genevoises qui s’inscrivent à ses tests. En tout état de cause, ce nombre est retreint pour deux raisons.
Choix stratégique et concurrence
La première est que ses critères sont exigeants. La certification en tant que telle est payante, mais ses critères de satisfaction impliquent en outre chez les manufactures des contrôles qualité accrus, ainsi que des contrôles de fonctionnement, de finition et, plus globalement, de fiabilité. Tout cela à un coût élevé qui se répercute nécessairement sur le prix public. Public qui, au demeurant, ne sera pas toujours regardant sur la présence ou non de ce Poinçon... C'est donc un choix stratégique tout autant que de communication.
La seconde raison est que certaines marques lui préfèrent d’autres certifications. Patek Philippe a par exemple son propre Poinçon, interne à la manufacture. La Fondation Qualité Fleurier valide aussi d’autres marques comme Parmigiani, Chopard ou encore Bovet. Kari Voutilainen fait quant à lui appel à l’Observatoire de Besançon, tout comme Les Ateliers Leroy. Sans même parler du COSC, fief (entre autres) de Breitling, un organisme qui certifie, selon différentes sources, près d’un million de pièces par an. Non sise à Genève, l’on pourra argumenter que ces marques, hormis Patek Philippe, n’auraient de toutes manières pas eu accès au Poinçon de Genève. C’est exact. Du reste, elles font tout de même appel à d’autres certifications qui lui font concurrence.
Au final, l’emblématique Poinçon de Genève, créé en 1886 pour lutter contre la contrefaçon, est quelque peu mis à mal. Avec sa nouvelle communication active, il espère sensibiliser le grand public de sa nécessité, de son authenticité. Une initiative louable pour le grand public, qui pourra ainsi mieux le connaître. Même si l’on doit garder à l’esprit que ses propres clients, eux, ne sont pas les clients boutique mais les manufactures genevoises.
Olivier Müller
Ci dessous, le Poinçon Patek Philippe
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