Un tourbillon chronographe chez Corum
La virile Admiral’s Cup fait son retour avec un audacieux modèle combinant tourbillon et chronographe. Toujours dotée de ses imposants 47 mm, le modèle phare de la marque de la Chaux-de-Fonds se veut être un instrument du quotidien, mais sa technicité comme ses dimensions en font davantage un garde-temps d’exception.
La pièce bat à une fréquence de 4 Hz contre 3 Hz pour la plupart des tourbillons classiques. Grâce à sa vitesse d’oscillation de 28'800 alternances par heure, la montre offre une précision accrue, renforcée par le système de remontage automatique assurant un niveau d’énergie constant. Décrivant une révolution toutes les soixante secondes, le tourbillon se livre dans sa généreuse cage de 14.08 mm.
Mais, par-dessus tout, c’est sa position qui attire l’œil des amateurs : entre 10h et 11h. Les tourbillons les plus courants se trouvent à 6h, dans l’immense majorité des cas. Rares sont ceux excentrés de cette position si académique. Il s’agit le plus souvent d’exceptions, comme Greubel Forsey, Baume & Mercier (à 9h sur la William Baume), Bovet (à 3h sur le Tourbillon Automatique), ou Harry Winston, sur L’Histoire de Tourbillon 2 (à 9h), ou encore sur l’ExoTourbillon de Montblanc (à midi).
Entièrement intégré, son chronographe est orchestré par une roue à colonnes distribuant ses fonctions. Bien plus complexe que les mécanismes modernes à came, cette architecture s’inscrit dans la grande tradition horlogère, et offre un mode d’activation particulièrement doux. Chaque composant du calibre CO 398 est poli et anglé main.
Le polissage impliquant de retirer de minuscules volumes de matière, les pièces brutes ont été façonnées dans des dimensions légèrement plus grandes que leur taille fonctionnelle. Si le processus est complexe, il permet d’éviter que trop de matière ne soit retirée lors du polissage, ce qui nuirait à l’interaction parfaite des pièces terminées, et par conséquent à la bonne marche et à la précision du mouvement.
Dévoilé par le fond saphir, le calibre est décoré à la main, avec traits tirés, ainsi qu’un perlage de la platine, des ponts et autres roues. Corum a également squeletté la masse oscillante, afin de mieux révéler encore mieux le calibre.
Le traitement du boîtier mérite lui aussi l’attention. Il est façonné en aluminium traité par céramisation gris anthracite. Corum s’est appuyé sur la technique dite « MAO » – Micro Arc Oxydation. Inventée dans les années 1960 en Allemagne, cette méthode n’a pu être industrialisée qu’à partir de 2006. Le traitement utilisé par Corum est réalisé par une transformation à la fois électrique, physique et chimique de l’aluminium plongé dans un bain d’eau. Cette technique de céramisation apporte à l’aluminium une durée de vie plus longue en le rendant plus dur que l’acier, anti-abrasif tout en le protégeant de la corrosion.
Prix :
Version aluminium : 50 900€ TTC
Version or rouge : 78 500€ TTC
Version or rouge & diamants : 225 500€ TTC
Olivier Müller
Visuels © Corum
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