Pour tout connaître (ou presque) sur la Speedmaster
Même si vous n’avez pas prévu de vous rendre sur la Lune cet été, il n’y a pas de mal à réviser ses classiques, ceux de la montre qui, elle, y est allée : l’Omega Speedmaster.
Certes, tout ou presque a été dit et écrit sur ce mythique chronographe et son histoire spatiale. Pourtant, Omega consacre actuellement à la pièce, en sa boutique de Paris Rive Gauche, une intéressante rétrospective qui donne un éclairage nouveau sur cette épopée. Les ‘die hard fans’ n’apprendront peut-être rien, mais le curieux aura plaisir à se plonger dans une foule d’anecdotes historiques.
Débuts terrestres
Davantage conçue pour le plancher des vaches que pour les envolées spatiales, la Speedmaster originelle, référence CK 2915 (photo ci-dessus) s’adressait aux amateurs de voitures et pilotes de course. Son échelle tachymétrique, placée à l’extérieur du cadran et du verre plexi pour s’intégrer au boîtier, marquait déjà son originalité.
L’année 1959 a vu la présentation d’une nouvelle version de la Speedmaster : le modèle CK 2998 (photo ci-dessus). Les aiguilles originelles furent remplacées par des aiguilles Alpha. La CK 2998 fut sélectionnée en 1962 par les astronautes du programme Mercury. L’un d’eux l’utilisa pendant la mission Mercury-Atlas 8 (Sigma 7), faisant de celle-ci la première Speedmaster jamais portée dans l’espace, deux ans avant les fameux tests qui firent de la Speedmaster la montre officielle de la NASA pour toutes ses missions habitées.
D’un calibre à l’autre
La gamme Speedmaster connut un tournant décisif avec son développement suivant. Présentée en 1963 et animée par le calibre 321 (roue à colonnes) à remontage manuel, la ST 105.003 (photo ci-dessus) est le modèle exact qui fut livré et testé par la NASA. Honorant une commande de chronographes passée en octobre 1964, le représentant d’Omega pour l’Amérique du Nord livra à la NASA le nombre de Speedmaster ST 105.003 souhaité, sans savoir exactement quelle serait leur utilisation et sans en informer le siège en Suisse. Après ces tests, la montre fut définitivement adoptée par les astronautes.
En 1967, Omega édita une version redessinée, la ST 145.012 (photo ci-dessus). Ce modèle fut le dernier à héberger le calibre 321 à roue à colonnes, éprouvé lors des six alunissages, jusqu’au dernier réalisé au cours de la mission Apollo 17.
La référence ST 145.022 (photo ci-dessus) prit sa suite et avec lui le calibre Omega 861, qui perd la roue à colonnesa au passage, successeur du 321. Régulièrement optimisé au fil des ans, le calibre 861 est toujours au cœur de la Speedmaster Moonwatch.
Invitée de Mark
En 1969, Omega lance la sixième grande étape de la vie de sa Speedmaster, la Mark II (photo ci-dessus) en référence à la deuxième génération de chronographes Speedmaster à remontage manuel. Sa ligne très seventies, que l’on retrouvera dans l’approche de la Bullhead, avait été pensée au départ pour de nouvelles missions lunaires extra-véhiculaires. Le projet ne connut pas mais cette réalité mais les dessins furent conservés pour des modèles ultérieurs à boîtiers dits ‘Pilot Line’.
La Speedmaster 125 fut créée en 1973 pour célébrer le 125e anniversaire de la marque, en 1848. On y trouve le chiffre 125 poli appliqué sur le cadran noir. Ce modèle avait également pour particularité d’être animé par le calibre 1041, premier mouvement de chronographe automatique officiellement certifié chronomètre. Limité à 2000 exemplaires, il constitue aujourd’hui une pièce convoitée par les collectionneurs.
Double coeur
En 1998, le mécanique se marie à l’électronique. La voie avait déjà été ouverte par plusieurs marques, dont Breitling, qui y voyaient une valeur ajoutée évidente pour des applications professionnelles. Le X-33 n’a pas été élevé au même rang d’icône que ses confrères mais reste, pour le grand public, le chrono qu’arboraient les astronautes de la célèbre station MIR.
2013 marque un dernier tournant technique décisif : les Speedmaster 57 sont animées par un calibre Omega Co-Axial 9300/9301, le premier des mouvements de manufacture Omega Co-Axial à spiral silicium à incorporer une fonction chronographe. Elle confirmera le choix esthétique des compteurs à 9h et 3h et de la date à 6h, que l’on retrouve notamment sur les dernières créations de la marque, comme la « Dark Side of the Moon ».
Olivier Müller
Visuels © Omega
Pour les accrocs aux Speedmaster, notez que la bible s'appelle Moonwatch Only. Elle est commandable en ligne directement sur le site www.moonwatchonly.com
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