Watches & Wonders 2014

Watches & Wonders, c’est, en résumé, un SIHH délocalisé à Hong-Kong, du 29 septembre au 2 octobre – sans Greubel Forsey, hélas. Certaines marques en profitent pour refaire un tour de piste de leurs collections annoncées neuf mois plus tôt à Genève, usant du prétexte de l’arrivée en boutique des pièces.

D’autres, malgré tout, font part de quelques nouveautés intéressantes. C’est aujourd’hui le cas d’Audemars Piguet, IWC mais aussi et surtout de Vacheron Constantin.

Royal Piguet

En 1993, Audemars Piguet a donné naissance à la Royal Oak Offshore. La pièce se voulait plus nerveuse, plus technique, plus sportive que son ainée de 1972, bref : plus contemporaine. Aujourd’hui, la ligne Offshore compte une demi-douzaine de références et continue de grandir.

A Hong-Kong, c’est un nouveau tourbillon chronographe qui a va voir le jour. L’édition sera limitée à 50 pièces. Elle sera motorisée par le Calibre 2897 à remontage automatique, spécialement développé pour ce modèle. Il se distingue par son système de remontage automatique entraîné par une masse oscillante périphérique en platine 950 satiné. Le mouvement est visible via une ouverture spéciale à 1 heure ainsi qu'à travers le mécanisme de remontage côté cadran.

Vacheron Constantin : un millésime exceptionnel

Chez Vacheron Constantin, les nouveautés sont beaucoup plus nombreuses et pour le moins exceptionnelles, comme la « Maître Cabinotier Astronomica ». Cette prouesse de miniaturisation réunit 15 complications et fait la part belle aux fonctions astronomiques. Elle est par ailleurs la première pièce d’une nouvelle gamme très exclusive de complications réalisées dans l’esprit des cabinotiers genevois du XVIIIe siècle, conjuguant quantités exclusives, personnalisation et réalisations de maître. Dans boîtier en or blanc de 47 mm, son Calibre 2755-B1 figure parmi les plus complexes jamais réalisés par la marque et présente des complications inédites, principalement astronomiques, pour un totale de 839 composants pour afficher les 15 complications suivantes :

1. Répétition minutes

2. Tourbillon

3-7. Quantième perpétuel  (quantième, jour de la semaine, mois, année bissextile)

8. Indication de réserve de marche

9. Equation du temps

10. Heures du lever du soleil

11. Heures du coucher du soleil

12. Carte céleste

13. Age et phases de la lune

14. Heures et minutes sidérales

15. Saisons, signes du zodiaque

Fondamentalement, les pièces ne changent pas de leurs inspiratrices : c’est la vocation de la collection Excellence Platine que de répliquer des garde-temps existants mais dans ce métal précieux. Aussi, boîtier, couronne, cadran et boucle sont dorénavant réalisés en platine 950. Détail ludique ou comble du luxe : leur bracelet en cuir d’alligator est cousu main avec des fils de soie...et de platine 950 ! Cette alliance pour le moins inédite est réalisable grâce à la remarquable malléabilité du platine, dont un seul gramme peut être étiré jusqu’à former un fil de près de deux kilomètres.

Enfin, Vacheron Constantin présente un modèle « Traditionnelle Calibre 2253 L’empreinte du dragon », dont le boîtier a été entièrement gravé à la main. Cette montre est dotée de multiples complications et se pare d’un motif en forme d’écailles de dragon, lovés autour d’un QP, d’une équation du temps d’une réserve de marche et d’un indicateur des levers et couchers du soleil, réunis autour d’un tourbillon. Impressionnant !

IWC côté dames

IWC, pour sa part, a choisi de mettre l’accent sur les collections dames. Ce n’est pas une première pour la marque puisque dès son lancement, en 1984, la collection Portofino s’est déclinée en 34 mm.

Aujourd’hui, la collection revient en 37 mm, en or rouge et sertie de diamants. Elle se nomme judicieusement ‘Midsize’ et se complète de trois autres modèles de 40 mm. On reste sur un modèle trois-aiguilles, complété soit d’une phase de Lune, soit d’une date, sur une large variété de bracelets, notamment une maille milanaise qui, de plus en plus, revient sur le devant de la scène. Une collection réussie ? Oui, assurément, mais avec si peu de risques pris, il était difficile de manquer son objectif ! On note toutefois une audace intéressante sur les cadrans, dont de très belles variations grises sont proposées sur or rouge.

Olivier Müller